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IV) RYTHMES ET DANSES DU "GWOKA"
Dès le 18ème siècle (selon Emma Monplaisir) les danses essentiellement
africaines (danse congo, danse du serpent) avaient complètement
disparu pour laisser place aux danses en soliste ou de couple dont
la plus célèbre était le "calenda".
Les rythmes du gwoka
se sont élaborés au fil des années. Ils se composent actuellement
de sept "konnyé" rythme de base auxquels correspondent 7 façons
de chanter et de danser. Ils ont pour noms :
- le "toumblak"
(le plus connu) qui est aussi danse de l'amour avec ses postures
suggestives. Se rapprochant du "calenda", il rappelle les danses
de la fertilité en Afrique (le "toumblak" devient "toumblak
chiré" quand le rythme s'accélère jusqu'à l'envoutement). |
- le "graj" : danse
de travail dont les mouvements évoquent les différentes phases
de la fabrication de la farine de manioc. |
- le "mendé" qui
est aussi un rythme et une danse de carnaval. Il symbolise l'évasion
collective. Ce rythme incite à la marche et au défilé. |
- le "woulé" : sorte
de valse piquée appelée aussi "ballon", était autrefois dansé
avec un foulard (danse de travail). |
- la "granjanbel"
(ou " padjanbel)
: rythme et danse de travail qui rappellent les mouvements saccadés
des esclaves des plantations. |
- le "kaladja"
: danse de l'amour (triste) - chagrin ("lenbé") ou événement
triste. |
- le "léwoz" qui
est sans doute le rythme le plus complexe et difficile à exécuter.
C'est aussi une danse d'incantation probablement désacralisée
et provenant des sociétés secrètes à l'origine des révoltes
aux XVIIIème siècle.
L'origine de son nom est aussi énigmatique que celle du "ka"
ou du "gwoka".
Une variété du "léwoz" traditionnel "indestwas" dénommé alors
"léwoz jabren" est plus récemment apparu avec de "gran joua"
comme Carnot, Baguy, et Conquet. |
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