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AVANT PROPOS
Si la discographie est de plus en plus importante concernant le
gwoka, outre les récits ou écrits des chroniqueurs de l'époque et
les ouvrages d'apprentissage technique, il y a relativement peu
d'ouvrages de synthèse sur l'histoire et l'évolution du gwoka. Il
faut dire que jusqu'à récemment encore on devenait joueur de gwoka,
chanteur, ou danseur de cette musique par une sorte d'héritage familial
(familles DELOS, AIGLE, GEOFFROY etc) où au bout d'une sorte de
parcours initiatique on finissait par être reconnu par les plus
anciens et plus expérimentés " joua ". Ce qui n'empêchait pas les
groupes folkloriques de fonctionner. Mais au prix de quelle mutilation
?
Personnellement, j'ai largement puisé dans deux ouvrages que sont
"Les musiques et musiciens de la Guadeloupe" (de Alex & Françoise
URI) et "Diadyé" (de Jocelyn GABALI) J'ai essayé de les compléter
en me référant à mes observations (plus de vingt ans de pratique).
Mais tout d'abord, nous INDESTWAS KA,
nous ne nous sentons pas autorisés en dépit de notre expérience,
à parler du gwoka sans honorer la mémoire des grands maîtres aujourd'hui
disparus. Leurs noms résonnent encore à nos oreilles. Je veux parler
de Ti Papa, Vélo, Loyson, Calixte dit Chaben, Vincent Blancus, Blanchinot
Kancel, Lolo Camphrin, Carnot, Geoffroy Sergius, et surtout Kristen
Aigle qui a été pour nous une sorte de Mentor en matière
de gwoka.

Pour eux observons une minute de silence. Nous ne pouvons pas parler
du gwoka non plus sans rendre hommage à ceux qui heureusement sont
encore parmi nous et ont marqué leur génération en véritable " potomitan
" de la musique guadeloupéenne ; j'ai nommé Guy Conquette, Napoléon
Magloire, Boiban, Sopta, Mira Delos, et pourquoi pas Anzala, Ti-Céleste,
et surtout Henri Delos décédé
à l'âge de 88 ans.
On gran woulo-bravo ba yo.
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